Après l’avoir présenté en avant-première à Groslay le 25 janvier 2013, la Cie des Passe Volant a rejoué les 2 et 3 mars 2013 Je de dames à Montmagny, à l’invitation du Centre Culturel Art’M.
par François Legallais (16/07/2013)
A l’invitation du Centre Culturel Art’M, la Compagnie des Passe Volant a rejoué Je de dames le week end des 2 et 3 mars à la chapelle de l’Ancien Séminaire, à Montmagny. L’occasion de roder ce spectacle et de le tester devant un public conquis, bien refroidi par la température ambiante peu clémente !
Habitué à des pièces plus classiques ou à des créations, notamment dans le cadre du Festival Théâtral du Val-d’Oise auquel participe chaque année l’association Art’M, le public magnymontois a été agréablement surpris par l’humour décalé et décapant de l’auteur servi par une mise en scène tranchante comme un couperet, donnant la part belle au jeu des actrices dans un décor épuré beignant dans une lumière bleutée aux reflets pourpres, sous le portrait de la grande tragédienne Sarah Bernhardt.
Mme Annick Prevots, Présidente du Centre Culturel Art’M de Montmagny ayant assisté à la représentation de Groslay et ayant surtout été conquise par la pièce, avait immédiatement proposé à Martine Deleuze, la metteur en scène, de venir rejouer Je de dames à Montmagny. C’est chose faite désormais, et elle ne semble pas avoir regretté sa décision si l’on en juge par les compliments adressés à la troupe à l’issue des deux représentations.
Les Passe Volant adressent donc leurs chaleureux remerciements à cette dynamique association qui les a si gentiment accueillis sur leurs terres magnymontoises !
En 2013, on s’apprête à détruire un petit théâtre de quartier, style cabaret montmartrois, en vue d’un vague programme immobilier. Et pourtant, ce lieu hanté de souvenirs a vu défiler en près de cent ans d’existence bons et mauvais numéros, artistes oubliés ou vedettes en devenir, starlettes écervelées ou actrices confirmées. Mais l’action ne se déroule pas sur la scène devenue un vaste chantier, ni dans les cintres délabrés ou dans la salle dont les confortables fauteuils de velours rouge écarlate ont été bradés à un brocanteur de passage. Non.
Entrons plutôt dans l’une de ses loges, endroit confiné, autrefois raffiné mais aujourd’hui délabré. Cet espace privé, éloigné des tumultes de la rue, de l’effervescence du plateau et de la sourde rumeur du public. Cet endroit unique où se réfugie le saltimbanque avant d’affronter la foule, où règnent à la fois le trac, la concentration et l’excitation de monter sur scène menant à l’ivresse des sens et faisant oublier le réel.
La loge d’artiste devient ici le témoin de secrets féminins tour à tour drôles, effrayants, pathétiques, tragiques ou mystérieux. De 1935 à nos jours, comédiennes, divas, artistes de music-hall, cantatrices, strip-teaseuses, etc... se préparent pour un ultime numéro. Rien que pour vous, le temps d’une représentation unique en son genre, une loge vous ouvre ses portes pour vous dévoiler ses secrets. Pénétrez dans l’intimité de ce théâtre, sentez son âme d’autrefois reprendre corps et surtout revivez sept joyaux d’humanité meurtrie, sept éclairs de vie ratée, gâchée ou rêvée... le tout composé au féminin !
Né en 1944 dans les Pyrénées Atlantique, Georges BERDOT suit des cours particuliers chez un ancien sociétaire de la Comédie-Française dès l’âge de 12 ans. Puis tout en exerçant son art au Théâtre de la Frappe où il joue de nombreuses pièces issues du répertoire classique (Molière, Shakespeare, Tardieu, Becket, etc), il entre dans la Fonction Publique d’Etat. À partir de 1971, il est l’homme orchestre du Théâtre Job à Bordeaux (auteur, metteur en scène, acteur). Depuis 1981, il anime l’Atelier Theâtre Impro et à l’occasion travaille pour d’autres compagnies en tant que metteur en scène ou auteur, sans oublier quelques apparitions à la télévision ou au cinéma, dirigé notamment par Edouard Molinaro, Patrice Du Broca, Bruno Nuyten, François Bouillon. Aujourd’hui, Georges Berdot est l’auteur de plus de 50 pièces jouées par de nombreuses troupes de théâtre amateur et dont certaines sont publiées.
Martine DELEUZE se confie au sujet du choix de la pièce : « Il y a de cela plus d’un an, je cherchais une pièce avec uniquement des personnages féminins. Car il faut savoir que la troupe est composée en majeur partie de femmes. Après lecture de plusieurs textes, je suis tombée sur Je de dames. J’ai tout de suite été surprise et séduite par le sujet : ce théâtre qui va disparaître et qui raconte son “histoire” à travers sept destins de femmes au parcours si singulier, souvent atypique et bouleversant. Finalement, je me suis attachée à ses différents personnages, parfois même antipathiques ou habités par la folie, mais fascinants ».
PRÉLUDE (2013)
« Le Théâtre » (voix off préenregistrée) : Philippe DELEUZE
CAMILLE (1935)
Adèle : Caroline SAN MIGUEL
Camille : Olga BEPOLDIN
BLANDINE (1946)
Luce : Pascale LEROUX
Rosine : Anne JAYET
BERNADETTE (1960)
Bernadette : Martine DELEUZE
Marie : Elisabeth PEFFERKORN
La voix off en direct de Dédé : Edouard BARDIZVARTIAN
CARMEN (1970)
La vieille femme : Martine DELEUZE
La jeune femme : Marina STCHEKINE
EURYDICE (1980)
Eurydice : Pascale LEROUX
Suzette : Martine DELEUZE
ALICE (1990)
Alice : Marina STCHEKINE
Lucie : Olga BEPOLDIN
SARAH (2000)
Sarah : Yolande BROC
Julie : Anne JAYET
Personnages passant pendant les interludes :
Edouard BARDIZVARTIAN (l’ouvrier) et Pascale LEROUX (la femme de ménage).
Mise en scène
Martine DELEUZE
Texte additionnel du prologue et des interludes
Philippe DELEUZE
Décors, costumes et accessoires
L’ensemble de la distribution avec le soutien technique de Gérard BOUVET, Guy LAMBERT, Annie MABILLE et Christian VAUTHIER
Création des lumières, du visuel et des supports de communication, montage de la bande-son
François LEGALLAIS
Régie son
Christian VAUTHIER
Régie lumière
François LEGALLAIS
Numéros de « close-up » pendant l’entracte
Gérard BOUVET